Edito / Egypte

L’évènement que nous attendions tous !

L’ouverture du Grand Musée Égyptien du Caire.

Le plus grand musée au monde consacré à une seule civilisation a ouvert ses portes le 1er novembre 2025, lors d’une magnifique cérémonie inaugurale retransmise à l’échelle internationale.

Rivalisant avec le Louvre ou le British Museum, ce musée exceptionnel accueille une collection véritablement unique. Pour la première fois, la quasi-totalité des trésors découverts il y a un siècle par Howard Carter dans le tombeau du pharaon Toutankhamon y est exposée ensemble.
Fruit de vingt années de travaux, le nouvel édifice est un chef-d’œuvre architectural. Son design marie harmonieusement modernité et héritage égyptien, et s’étend sur 45 000 m², soit presque deux fois la surface du Louvre.

Avec son allure majestueuse, le plateau de Gizeh semble désormais accueillir une quatrième pyramide.

Il sera présent avec vous au Caire :
Jean Guillaume Olette Pelletier
Docteur en égyptologie de l’Université Paris-Sorbonne - Président du cercle Petrarque
Jean-Guillaume Olette-Pelletier est spécialiste des divinités égyptiennes des IIe et IIIe millénaires avant J.-C. et des cryptographies hiéroglyphiques. Épigraphiste de terrain dans le temple de Karnak puis dans les tombes royales de Tanis, il est actuellement co-directeur de la mission épigraphique du Ouadi Hammamat. Auteur de nombreuses publications scientifiques et grand public, il est également chargé d’enseignement en Histoire, Histoire de l’art de l’Egypte pharaonique et Théologie à l’Institut Catholique de Paris.

Guillaume orchestrera magiquement ce voyage intemporel au cœur de l’Egypte Pharaonique en vous proposant deux conférences exceptionnelles lors de votre séjour.

Conférence 1 : Des portails vers le ciel. Les pyramides de l'Ancien Empire égyptien.

Témoins des constructions monumentales du IIIe millénaire avant J.-C., les pyramides de l’Ancien Empire attestent les grandes connaissances architecturales des Égyptiens au début de l’ère pharaonique.
Passant du modèle rectangulaire des mastabas aux pyramides monumentales à faces lisses, cette construction à vocation funéraire témoigne de multiples mutations au fil des règnes, aboutissant à un modèle final qui perdura pendant plus de deux millénaires.
Mais ces constructions, à l’origine exclusivement dédiées à la figure royale, n’ont pas pour seule vocation à servir de tombeau. Leur élévation témoigne aussi de la nature transcendantale des dépouilles des souverains qu’elles contiennent. Véritables passages vers le ciel, les pyramides de l’Ancien Empire sont intimement liées à l’essence divine et tout particulièrement solaire des pharaons.

Conférence 2 : Dieux égyptiens et créations du monde

Il n’existe pas une, mais des créations du monde dans l’Egypte pharaonique. La religion égyptienne, véritable enveloppe du système sociétal pharaonique, consolide cette structure culturelle pyramidale. Le roi lui-même, au sommet de ce système, est perçu comme un dieu vivant, un successeur du dieu faucon Horus, façonné par les dieux et lui-même héritier du dieu créateur Atoum. Sa seule présence rend réel et accessible le monde divin, celui de l’après vie aux yeux des Hommes. Mais en 3000 ans de pérennité, la religion égyptienne a bien évidemment évolué. Les panthéons se complexifient, les mythes de la création se transforment, les rituels rappelant ces cosmogonies s’élaborent en fonction des lieux de création ou de la mise en avant de certains dieux par rapport à d’autres. Certains souverains tentèrent aussi vainement d’apporter des renouveaux liturgiques, tel Akhenaton et son fameux culte solaire Aton. De la descendance du démiurge en passant par Ptah et le Verbe créateur, c’est ainsi à travers les multiples faces qui le composent que sera présenté le prisme de ces panthéons et des créations du monde narrés dans les textes hiéroglyphiques antiques."